¡ KOLELO PIKALA !
De nouveau, nous enfourchons nos bicylettes pour partir en tournée-voyage pendant plusieurs mois!
Direction l'Espagne, le Portugal et le Maroc.
Youpi tralala, c'est partit!
Ici, nous tentons à la manière d'un blog de poster régulièrement des nouvelles fraîches pour vous faire partager nos aventures, mais n'hésitez pas à nous rejoindre aussi sur FB, sur Insta ou... sur la route! ;)
Direction l'Espagne, le Portugal et le Maroc.
Youpi tralala, c'est partit!
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Kolelo veut dire bicyclette en Bulgare: ce spectacle a spécialement été créé en 2019 pour rejoindre une convergence européenne des Théâtres Itinérants à Plovdiv, en Bulgarie.
Pikala veut dire bicyclette en Marocain: cette année nous montons en selle avec l'envie de partager notre spectacle au Maroc.
Pikala veut dire bicyclette en Marocain: cette année nous montons en selle avec l'envie de partager notre spectacle au Maroc.
🚲 MARRAKECH - ESSAOUIRA 🚲
Dromadaire ou chameau?
Arrivés à Marrakech, nous pensions prendre un bus pour aller dans le désert, le grand, le vrai, avec des dunes immenses, des oasis, des dromadaires et des tentes berbères. Les enfants en parlent depuis 3 mois! Et puis... Plus les différentes possibilités se profilaient (avec ou sans bus, avec ou sans guide, avec ou sans vélo, dromadaire ou chameau 🤔 ?! ) plus tout cela nous donnait le tournis: la ville, le bruit, la fourmilière de touristes, de calèches, de scooters, de babouches, de poteries, de paniers...
Un couple de Sètois, cannette de bière et blonde au bec nous dit, dans un accent du sud comme on les aime:
"Alors franchement nous, on est vraiment pas du genre écolo tu vois (oui, je vois!) Ben ce désert, ils sont en train de le tuer! Y'a des quads dans tous les sens et des hôtels de partout, c'en est devenu triste!"
Et ça a été la goutte de pastis qui nous a fait changer nos plans!
On a décidé de pédaler jusqu'à Essaouira et d'y passer la semaine de Noël.
"Mais... Vous êtes sûrs? Il n'y a rien à voir entre Marrakech et Essaouira! Alors à vélo... Si, peut-être Chichaoua... Et encore..."
Ahah! Il n'y aurait pas pût y avoir meilleure réplique que celle là pour nous donner envie d'aller rencontrer les prochains Mohammed et Khadija et leurs ribambelles d'enfants, de voisins, de cousins. Partager un tajine et des bracelets brésiliens derrière les hauts murs en terre. Rire ensemble de nos incompréhensions. Faire du mime et dessiner des schémas sur un petit carnet. En partant, se prendre dans les bras, la larme à l'oeil. Comme si dorénavant, quelque chose d'indestructible nous reliait!
De Marrakech à Essaouira, ce furent 4 jours de faux-plat descendant et donc 200 km de plaisir! On a dormi sous une tente berbère (plantée dans un jardin en bord de route... mais quand même!) et juste après sous une tente marocaine (montée à l'occasion de festivités par un villageois qui rentrait de la Mecque!). On avait des oliviers et des arganiers à perte de vue, on a visité plusieurs pressoirs et on s'est bien régalés!
Arrivés à Essaouira, nous avons retrouvé nos amis cyclo voyageurs en famille: c'était chouette de partager nos expériences marocaines, toutes plus incroyables les unes que les autres! La conclusion est toujours la même: les gens d'ici débordent tellement de générosité, de sourires, de simplicité sacrée que c'en est parfois dur à croire!
Nous avons fait des mandalas de fruits pour célébrer la fin d'année et profité de cette semaine de pause pour gambader dans la ville, se baigner, faire des grasses matinées et même... Faire une balade en dromadaire sur la plage!
Un couple de Sètois, cannette de bière et blonde au bec nous dit, dans un accent du sud comme on les aime:
"Alors franchement nous, on est vraiment pas du genre écolo tu vois (oui, je vois!) Ben ce désert, ils sont en train de le tuer! Y'a des quads dans tous les sens et des hôtels de partout, c'en est devenu triste!"
Et ça a été la goutte de pastis qui nous a fait changer nos plans!
On a décidé de pédaler jusqu'à Essaouira et d'y passer la semaine de Noël.
"Mais... Vous êtes sûrs? Il n'y a rien à voir entre Marrakech et Essaouira! Alors à vélo... Si, peut-être Chichaoua... Et encore..."
Ahah! Il n'y aurait pas pût y avoir meilleure réplique que celle là pour nous donner envie d'aller rencontrer les prochains Mohammed et Khadija et leurs ribambelles d'enfants, de voisins, de cousins. Partager un tajine et des bracelets brésiliens derrière les hauts murs en terre. Rire ensemble de nos incompréhensions. Faire du mime et dessiner des schémas sur un petit carnet. En partant, se prendre dans les bras, la larme à l'oeil. Comme si dorénavant, quelque chose d'indestructible nous reliait!
De Marrakech à Essaouira, ce furent 4 jours de faux-plat descendant et donc 200 km de plaisir! On a dormi sous une tente berbère (plantée dans un jardin en bord de route... mais quand même!) et juste après sous une tente marocaine (montée à l'occasion de festivités par un villageois qui rentrait de la Mecque!). On avait des oliviers et des arganiers à perte de vue, on a visité plusieurs pressoirs et on s'est bien régalés!
Arrivés à Essaouira, nous avons retrouvé nos amis cyclo voyageurs en famille: c'était chouette de partager nos expériences marocaines, toutes plus incroyables les unes que les autres! La conclusion est toujours la même: les gens d'ici débordent tellement de générosité, de sourires, de simplicité sacrée que c'en est parfois dur à croire!
Nous avons fait des mandalas de fruits pour célébrer la fin d'année et profité de cette semaine de pause pour gambader dans la ville, se baigner, faire des grasses matinées et même... Faire une balade en dromadaire sur la plage!
🚲 TANGER ->MARRAKECH🚲
La vie est un miracle!
"Dieu est une femme" et "La vie est un miracle" sont les deux maximes que nous retenons de nos 3 premières semaines au Maroc!
Nous avons l'impression d'être des stars qui rentrent au pays!
Le long de la Route Nationale 1, c'est une succession de salutations, d'encouragements, d'applaudissements, de baisers volés: de quoi prendre la grosse tête! Des sourires qui débordent des visages, des mains qui se tendent pour nous donner des fruits, des gens qui nous crient leurs adresses ou qui nous arrêtent pour nous inviter à venir manger chez eux, puis à rester dormir... Certains jours, nous avons l'impression qu'un relais routier a spécialement été organisé pour nous! Notre tente et notre réchaud dorment au fond des sacoches et nous partageons des moments d'intimité qui valent tout les campements du monde!
Chez Naïma, nous avons préparé un tajine, accroupies sur le sol de la cuisine en terre battue. Chez Fatima, nous avons partagé notre riz au pois chiches après avoir fait sortir les poules du "salon".
Le français est très peu compris en dehors des villes alors nous tentons d'apprendre quelques mots de marocain, sacré défi! Dans le souk de Ksar el Kebir, nous rencontrons Mohammed qui parle parfaitement français et nous permet donc de faire un bond dans notre collecte de vocabulaire. Il est impressionné par la volonté d'apprendre de Chloé et finit par lâcher:
-En fait, tu es musulmane!
-Peut-être... Mais dans ce cas, je suis aussi catholique, juive et bouddhiste! Je porte un bout de tous les dieux à l'intérieur de moi, même les dieux grecs et indiens, tout comme toi d'ailleurs!
-Ah... Alors finalement, tu es un homme!
-Un homme? Ah non, je préfère être une femme!
-C'est mieux d'être un homme, pourquoi préfères tu être une femme?
-Parce que Dieu est un femme!
-Dieu, une femme?!?!
-Oui, je ne pense pas que Dieu fasse la guerre et construise des murs; par contre, je pense que Dieu prépare à manger pour tout le monde et élève les enfants...
Silence ébahit puis... Grand sourire!
Ouf, c'est passé!
Oui, ici, ce sont généralement les hommes qui nous invitent et les femmes qui nous accueillent. Quand nous passons derrière ces grands murs en parpaings, elles sont déjà en train de s'activer dans la cour pour faire chauffer de l'eau et faire cuire le pain. Khadija, la dernière de huit filles, n'ose pas nous regarder en nous servant le thé... Comment grandit-on quand on est la huitième fille, la huitième déception? C'est pourtant sûr, Dieu est une femme!
Sur la route, nous sommes protégés par notre bonne étoile... Et nos gilets fluos! Les camions et les voitures nous frôlent à toute allure mais on sent que les conducteurs ont l'habitude de dépasser des objets roue-lents: scooters, chevaux, ânes et autres attelages surchargés sont leur quotidien.
Dans le bas côté et à perte de vue: sacs plastiques, débris de verre, bouteilles écrasées... Ce n'est qu'après 4 jours de vélo que nous trouvons la première poubelle: PHOTO!
Les rires et la générosité ressortent encore mieux sur fond de plastique qui s'envole: la vie est un miracle! Nous buvons le café assis en tailleur sur un petit tapis, à côté de l'abreuvoir du village; quand on passe au thé, les verres sont rincés dans l'eau où buvaient les vaches: la vie est un miracle! Des femmes avec qui nous avons passé une trentaine de minutes nous offrent un tapis qu'elles ont mis une semaine à tisser, elles le fourrent directement dans la carriole: la vie est un miracle!
A Rabat, Casablanca et Marrakech, c'est un autre monde que nous découvrons: comme des parenthèses dans le pays. Des parenthèses avec des petits bouts de piste cyclable, des riads pour dormir, des poubelles, et surtout, des gens qui les ramassent! Mais il n'y a plus personne pour nous inviter à partager un tajine et le coût du thé à la menthe à triplé! Sur la côte, les immeubles avec gardiens et piscine poussent comme des mauvaises herbes tandis que, juste à côté, les gamins pieds nus font la queue à la fontaine avec leur âne et leur carriole remplie de bidons... Quel drôle de pays!
Nous avons joué notre spectacle à Mohammedia et à Marrakech, dans des écoles et Instituts Français. Nous sommes heureux de -nous aussi- pouvoir partager quelque chose avec ce pays qui nous accueille à bras ouverts, nous dévoilant plusieurs facettes d'un même monde. Espérons que l'utopie consumériste balaye les sacs plastiques qu'elle a semé et pas la générosité de cette culture...
Demain nous reprenons la route en direction d'Essaouira, Inch'Allah nous y serons dans 3 ou 4 jours, selon le nombre de pauses couscous et thé à la menthe!
Nous avons l'impression d'être des stars qui rentrent au pays!
Le long de la Route Nationale 1, c'est une succession de salutations, d'encouragements, d'applaudissements, de baisers volés: de quoi prendre la grosse tête! Des sourires qui débordent des visages, des mains qui se tendent pour nous donner des fruits, des gens qui nous crient leurs adresses ou qui nous arrêtent pour nous inviter à venir manger chez eux, puis à rester dormir... Certains jours, nous avons l'impression qu'un relais routier a spécialement été organisé pour nous! Notre tente et notre réchaud dorment au fond des sacoches et nous partageons des moments d'intimité qui valent tout les campements du monde!
Chez Naïma, nous avons préparé un tajine, accroupies sur le sol de la cuisine en terre battue. Chez Fatima, nous avons partagé notre riz au pois chiches après avoir fait sortir les poules du "salon".
Le français est très peu compris en dehors des villes alors nous tentons d'apprendre quelques mots de marocain, sacré défi! Dans le souk de Ksar el Kebir, nous rencontrons Mohammed qui parle parfaitement français et nous permet donc de faire un bond dans notre collecte de vocabulaire. Il est impressionné par la volonté d'apprendre de Chloé et finit par lâcher:
-En fait, tu es musulmane!
-Peut-être... Mais dans ce cas, je suis aussi catholique, juive et bouddhiste! Je porte un bout de tous les dieux à l'intérieur de moi, même les dieux grecs et indiens, tout comme toi d'ailleurs!
-Ah... Alors finalement, tu es un homme!
-Un homme? Ah non, je préfère être une femme!
-C'est mieux d'être un homme, pourquoi préfères tu être une femme?
-Parce que Dieu est un femme!
-Dieu, une femme?!?!
-Oui, je ne pense pas que Dieu fasse la guerre et construise des murs; par contre, je pense que Dieu prépare à manger pour tout le monde et élève les enfants...
Silence ébahit puis... Grand sourire!
Ouf, c'est passé!
Oui, ici, ce sont généralement les hommes qui nous invitent et les femmes qui nous accueillent. Quand nous passons derrière ces grands murs en parpaings, elles sont déjà en train de s'activer dans la cour pour faire chauffer de l'eau et faire cuire le pain. Khadija, la dernière de huit filles, n'ose pas nous regarder en nous servant le thé... Comment grandit-on quand on est la huitième fille, la huitième déception? C'est pourtant sûr, Dieu est une femme!
Sur la route, nous sommes protégés par notre bonne étoile... Et nos gilets fluos! Les camions et les voitures nous frôlent à toute allure mais on sent que les conducteurs ont l'habitude de dépasser des objets roue-lents: scooters, chevaux, ânes et autres attelages surchargés sont leur quotidien.
Dans le bas côté et à perte de vue: sacs plastiques, débris de verre, bouteilles écrasées... Ce n'est qu'après 4 jours de vélo que nous trouvons la première poubelle: PHOTO!
Les rires et la générosité ressortent encore mieux sur fond de plastique qui s'envole: la vie est un miracle! Nous buvons le café assis en tailleur sur un petit tapis, à côté de l'abreuvoir du village; quand on passe au thé, les verres sont rincés dans l'eau où buvaient les vaches: la vie est un miracle! Des femmes avec qui nous avons passé une trentaine de minutes nous offrent un tapis qu'elles ont mis une semaine à tisser, elles le fourrent directement dans la carriole: la vie est un miracle!
A Rabat, Casablanca et Marrakech, c'est un autre monde que nous découvrons: comme des parenthèses dans le pays. Des parenthèses avec des petits bouts de piste cyclable, des riads pour dormir, des poubelles, et surtout, des gens qui les ramassent! Mais il n'y a plus personne pour nous inviter à partager un tajine et le coût du thé à la menthe à triplé! Sur la côte, les immeubles avec gardiens et piscine poussent comme des mauvaises herbes tandis que, juste à côté, les gamins pieds nus font la queue à la fontaine avec leur âne et leur carriole remplie de bidons... Quel drôle de pays!
Nous avons joué notre spectacle à Mohammedia et à Marrakech, dans des écoles et Instituts Français. Nous sommes heureux de -nous aussi- pouvoir partager quelque chose avec ce pays qui nous accueille à bras ouverts, nous dévoilant plusieurs facettes d'un même monde. Espérons que l'utopie consumériste balaye les sacs plastiques qu'elle a semé et pas la générosité de cette culture...
Demain nous reprenons la route en direction d'Essaouira, Inch'Allah nous y serons dans 3 ou 4 jours, selon le nombre de pauses couscous et thé à la menthe!
🚲 LISBONNE ->TARIFA🚲
La belle diagonale!
Nous avons fait une belle diagonale de Lisbonne à Tarifa!
Et c'était magnifique!
Nous avons enfin rencontré le coeur du Portugal en traversant la région de l'Alenteja (région au sud du Portugal), accompagnés par la lecture de "La Naissance du Monde" de Torga, le Zola portugais.
Des chênes lièges, des oliviers, des orangers pour rythmer les dix jours gaiement passés à pédaler avec la famille "En Chemin": un couple de musiciens français avec leurs deux enfants qui vont AUSSI jusqu'au Maroc! Quelle joie, quelle chance d'avoir partagé tous ces moments avec eux! Nous avons tant de choses à échanger que nous nous retrouverons certainement un peu plus tard!
Au sud de Séville, nous nous sommes embourbés dans les chemins argileux qui coupent entre des cultures démesurées de coton, blé, tournesol... Mais -puisque rien ne nous arrête 😉- nous avons sortis nos petites cuillères pour racler nos pneus 🥄 et démontés nos garde boue: 3h pour faire 5 km... avec le stress du soleil qui descend inexorablement! Cette longue journée s'est admirablement terminée par une nuit dans une "finca" (énorme ferme/lieu de stockage agricole) où les agriculteurs ont défilé pour nous offrir des oranges, des amandes, des noix de pécan, des yaourts... Quelques jours avant, ils avaient dût sortir avec un tracteur le vélo d'un cyclo voyageur qui s'était embourbé de moitié! Il y a plus têtu que nous!!!
Les petites villes Andalouses - grappes de maisonnettes peintes à la chaux, serrées les unes contre les autres sur la moindre colline - sont comme des perles blanches au milieu du paysage aride...
Puis ce fût les retrouvailles avec l'océan et l'extase de rouler sur l'euro vélo 8! Oui, l'extase! Des pâturages en bord de mer, des grands rochers où règnent les rapaces et cette magnifique piste qui traverse un paysage idyllique, à la fois rocheux, sablonneux, maritime et verdoyant. Nous avons une envie débordante de remercier cette Europe, celle qui construit de si beaux projets: des voies cyclables permettant de découvrir une nature quasiment intacte et tellement variée, quelle grande idée!
Nous voilà donc à Tarifa, extrême sud de la péninsule ibérique, où nous prenons le bateau pour le Maroc. Direction l'Afrique que nous apercevons déjà de l'autre côté du détroit de Gibraltar!
A bientôt depuis là bas et...
Merci pour tous vos commentaires qui sont notre carburant! (En plus des bananes et de la polenta bien sûr!)
Et c'était magnifique!
Nous avons enfin rencontré le coeur du Portugal en traversant la région de l'Alenteja (région au sud du Portugal), accompagnés par la lecture de "La Naissance du Monde" de Torga, le Zola portugais.
Des chênes lièges, des oliviers, des orangers pour rythmer les dix jours gaiement passés à pédaler avec la famille "En Chemin": un couple de musiciens français avec leurs deux enfants qui vont AUSSI jusqu'au Maroc! Quelle joie, quelle chance d'avoir partagé tous ces moments avec eux! Nous avons tant de choses à échanger que nous nous retrouverons certainement un peu plus tard!
Au sud de Séville, nous nous sommes embourbés dans les chemins argileux qui coupent entre des cultures démesurées de coton, blé, tournesol... Mais -puisque rien ne nous arrête 😉- nous avons sortis nos petites cuillères pour racler nos pneus 🥄 et démontés nos garde boue: 3h pour faire 5 km... avec le stress du soleil qui descend inexorablement! Cette longue journée s'est admirablement terminée par une nuit dans une "finca" (énorme ferme/lieu de stockage agricole) où les agriculteurs ont défilé pour nous offrir des oranges, des amandes, des noix de pécan, des yaourts... Quelques jours avant, ils avaient dût sortir avec un tracteur le vélo d'un cyclo voyageur qui s'était embourbé de moitié! Il y a plus têtu que nous!!!
Les petites villes Andalouses - grappes de maisonnettes peintes à la chaux, serrées les unes contre les autres sur la moindre colline - sont comme des perles blanches au milieu du paysage aride...
Puis ce fût les retrouvailles avec l'océan et l'extase de rouler sur l'euro vélo 8! Oui, l'extase! Des pâturages en bord de mer, des grands rochers où règnent les rapaces et cette magnifique piste qui traverse un paysage idyllique, à la fois rocheux, sablonneux, maritime et verdoyant. Nous avons une envie débordante de remercier cette Europe, celle qui construit de si beaux projets: des voies cyclables permettant de découvrir une nature quasiment intacte et tellement variée, quelle grande idée!
Nous voilà donc à Tarifa, extrême sud de la péninsule ibérique, où nous prenons le bateau pour le Maroc. Direction l'Afrique que nous apercevons déjà de l'autre côté du détroit de Gibraltar!
A bientôt depuis là bas et...
Merci pour tous vos commentaires qui sont notre carburant! (En plus des bananes et de la polenta bien sûr!)
🚲 VIGO ->LISBONNE 🚲
Sous les pavés, la plage!
"Le plus excellent symbole du peuple c'est le pavé. On roule [marche] dessus jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête."
Victor Hugo.
De Vigo à Porto, nous avons roulé le long de l'océan, le nez au vent, le duvet sur la plage, et les yeux dans le bleu.
L'euro vélo 1 est une succession de passerelles en bois entre les dunes et de routes pavées entre les champs: sous les pavés, la plage!
Et Porto, quelle belle surprise, quelle magnifique vieille ville! Du carrelage et des pavés à n'en plus finir, des musiciens à chaque coin de rue et une foule de touristes qui apparemment ont les mêmes goûts que nous! Nous avons trinqué (au Porto bien sûr) en regardant les Rabelos -bâteaux traditionnels servants à transporter le vin- flotter sur le Douro: inoubliable!
Jusqu'à Nazaré, nous avons traversé d'immenses forêts d'eucalyptus (qui servent principalement à faire du papier) et d'immenses forêts de pins (dont la sève est récoltée pour faire de l'essence de thérébentine). Et des petits déserts aussi... Beaucoup de petits déserts! Ceux des grandes parcelles d'arbres redevenues étendues de sable après les abattages; et ceux des petites villes côtières vidées pour la saison. Ces volets baissés devant des maisons vue mer et ces séries de bars de plage désertés... Cela nous a au moins permis de faire des campements 5 étoiles: douches de plage, terrasses en bois, balançoires et toboggans, couchers de soleils, couchers de soleil, couchers de soleil! On a tenu le haut du pavé! 🌅
A Nazaré, on a vu des surfeurs incroyables faire des pirouettes dans des vagues géantes puis on a pris le train pour Lisbonne (par sécurité, nous essayons toujours d'éviter d'entrer/sortir à vélo des grandes villes, nous n'avons pas encore le niveau des grandes vagues!)
A Lisbonne, en plus d'avoir admiré la tour de Belém et le quartier de l'Alfama, nous avons refait notre stock de pavés pour toute la famille: pavés littéraires grâce à la librairie française et pavés de pierre grâce au remarquable travail des paveurs! Nos fesses et nos esprits remercient bien chaleureusement le talent portugais!
Les enfants s'adaptent incroyablement bien à tout ce que nous leur proposons. Leurs quelques mots de portugais se mélangent joliment à leurs quelques mots d'espagnol. La mer, les oiseaux, l'itinéraire, les rencontres... Tout est source d'apprentissage et de découverte et jamais personne ne rechigne pour continuer à pédaler chaque jour un peu plus vers le sud: aucun pavé jeté dans la mare!
Victor Hugo.
De Vigo à Porto, nous avons roulé le long de l'océan, le nez au vent, le duvet sur la plage, et les yeux dans le bleu.
L'euro vélo 1 est une succession de passerelles en bois entre les dunes et de routes pavées entre les champs: sous les pavés, la plage!
Et Porto, quelle belle surprise, quelle magnifique vieille ville! Du carrelage et des pavés à n'en plus finir, des musiciens à chaque coin de rue et une foule de touristes qui apparemment ont les mêmes goûts que nous! Nous avons trinqué (au Porto bien sûr) en regardant les Rabelos -bâteaux traditionnels servants à transporter le vin- flotter sur le Douro: inoubliable!
Jusqu'à Nazaré, nous avons traversé d'immenses forêts d'eucalyptus (qui servent principalement à faire du papier) et d'immenses forêts de pins (dont la sève est récoltée pour faire de l'essence de thérébentine). Et des petits déserts aussi... Beaucoup de petits déserts! Ceux des grandes parcelles d'arbres redevenues étendues de sable après les abattages; et ceux des petites villes côtières vidées pour la saison. Ces volets baissés devant des maisons vue mer et ces séries de bars de plage désertés... Cela nous a au moins permis de faire des campements 5 étoiles: douches de plage, terrasses en bois, balançoires et toboggans, couchers de soleils, couchers de soleil, couchers de soleil! On a tenu le haut du pavé! 🌅
A Nazaré, on a vu des surfeurs incroyables faire des pirouettes dans des vagues géantes puis on a pris le train pour Lisbonne (par sécurité, nous essayons toujours d'éviter d'entrer/sortir à vélo des grandes villes, nous n'avons pas encore le niveau des grandes vagues!)
A Lisbonne, en plus d'avoir admiré la tour de Belém et le quartier de l'Alfama, nous avons refait notre stock de pavés pour toute la famille: pavés littéraires grâce à la librairie française et pavés de pierre grâce au remarquable travail des paveurs! Nos fesses et nos esprits remercient bien chaleureusement le talent portugais!
Les enfants s'adaptent incroyablement bien à tout ce que nous leur proposons. Leurs quelques mots de portugais se mélangent joliment à leurs quelques mots d'espagnol. La mer, les oiseaux, l'itinéraire, les rencontres... Tout est source d'apprentissage et de découverte et jamais personne ne rechigne pour continuer à pédaler chaque jour un peu plus vers le sud: aucun pavé jeté dans la mare!
🚲 VITORIA -> SANTIAGO DE COMPOSTELLA 🚲
LE chemin!
LE chemin!
Nous sommes en chemin.
Nous sommes le chemin.
Nous empruntons le chemin, nous longeons le chemin, nous dormons en chemin, nous mangeons le chemin!
Quelle belle découverte que ce chemin de Compostelle! EL CAMINO! Cheminer et entendre sur son passage "Buen Camino!", comme un mantra répété à longueur de journée pour prévenir le mauvais sort, celui de l'esprit, celui de la route, celui de la météo (pour ne pas dire celui du ciel!)
De coquilles Saint Jacques en petites flèches jaunes, d'auberges hospitalières tenues par des bénévoles en auberges publiques financées par la région de Galice, jamais nous n'aurions imaginé nous prendre tant au jeu de ce chemin, de ses pèlerins, de son histoire... Nous en avions pourtant entendu parler avant de partir, mais sans vraiment réaliser que nous allions rouler sur ces sentiers, ces pistes, dans ces forêts, ces villes et ces villages. Car le nord de l'Espagne doit une bonne partie de son économie à ce tourisme, un tourisme lent, méditatif, respectueux de l'environnement... Enfin... Comme de partout, chacun fait son propre chemin à son propre rythme donc tout n'est pas parfait mais la bonne nouvelle c'est que tout le monde va dans la même direction et ça... C'est vraiment beau!
Nous avons visité Burgos (sa majestueuse cathédrale et son mécano soudeur de carriole); nous avons rencontré José -dit Pépé- un généreux pèlerin-hospitalier de 83 ans; nous avons pédalé 3 jours avec une autre famille de cyclo-voyageurs (avec 2 enfants de 4 et 6 ans, youpi!); nous avons bu du vin en plein après-midi dans une bodega traditionnelle; visité León et grimpé jusqu'à Ponferrada. Puis ce fût la découverte de la Galice (forêts de pins et d'eucalyptus 🌿 huuuummm!) et l'arrivée à Santiago de Compostella: ville sainte pour les Chrétiens (avec Rome et Jérusalem) construite autour du tombeau d'un certain Jacques.
La légende de ce dernier est d'ailleurs assez in-croyable: tué par les juifs, son corps aurait dérivé jusqu'ici depuis la Palestine sur un radeau! Puis, tombé dans l'oubli, ce n'est que 800 ans plus tard qu'un berger aurait retrouvé l'emplacement du tombeau de l'apôtre lors d'une petite entrevue divine... D'après les témoins de l'époque, son corps était recouvert de coquilles: on a donc donné son nom à ce coquillage et depuis, on peut se trimbaler avec "una concha" pendue dans son dos sans avoir l'air d'un gamin collectionneur de babioles ou d'un vagabond égaré... Mais bien d'un respectable pèlerin accomplissant un devoir chrétien! Franchement, merci Saint Jacques, c'était osé! 😅
Nous sommes le chemin.
Nous empruntons le chemin, nous longeons le chemin, nous dormons en chemin, nous mangeons le chemin!
Quelle belle découverte que ce chemin de Compostelle! EL CAMINO! Cheminer et entendre sur son passage "Buen Camino!", comme un mantra répété à longueur de journée pour prévenir le mauvais sort, celui de l'esprit, celui de la route, celui de la météo (pour ne pas dire celui du ciel!)
De coquilles Saint Jacques en petites flèches jaunes, d'auberges hospitalières tenues par des bénévoles en auberges publiques financées par la région de Galice, jamais nous n'aurions imaginé nous prendre tant au jeu de ce chemin, de ses pèlerins, de son histoire... Nous en avions pourtant entendu parler avant de partir, mais sans vraiment réaliser que nous allions rouler sur ces sentiers, ces pistes, dans ces forêts, ces villes et ces villages. Car le nord de l'Espagne doit une bonne partie de son économie à ce tourisme, un tourisme lent, méditatif, respectueux de l'environnement... Enfin... Comme de partout, chacun fait son propre chemin à son propre rythme donc tout n'est pas parfait mais la bonne nouvelle c'est que tout le monde va dans la même direction et ça... C'est vraiment beau!
Nous avons visité Burgos (sa majestueuse cathédrale et son mécano soudeur de carriole); nous avons rencontré José -dit Pépé- un généreux pèlerin-hospitalier de 83 ans; nous avons pédalé 3 jours avec une autre famille de cyclo-voyageurs (avec 2 enfants de 4 et 6 ans, youpi!); nous avons bu du vin en plein après-midi dans une bodega traditionnelle; visité León et grimpé jusqu'à Ponferrada. Puis ce fût la découverte de la Galice (forêts de pins et d'eucalyptus 🌿 huuuummm!) et l'arrivée à Santiago de Compostella: ville sainte pour les Chrétiens (avec Rome et Jérusalem) construite autour du tombeau d'un certain Jacques.
La légende de ce dernier est d'ailleurs assez in-croyable: tué par les juifs, son corps aurait dérivé jusqu'ici depuis la Palestine sur un radeau! Puis, tombé dans l'oubli, ce n'est que 800 ans plus tard qu'un berger aurait retrouvé l'emplacement du tombeau de l'apôtre lors d'une petite entrevue divine... D'après les témoins de l'époque, son corps était recouvert de coquilles: on a donc donné son nom à ce coquillage et depuis, on peut se trimbaler avec "una concha" pendue dans son dos sans avoir l'air d'un gamin collectionneur de babioles ou d'un vagabond égaré... Mais bien d'un respectable pèlerin accomplissant un devoir chrétien! Franchement, merci Saint Jacques, c'était osé! 😅
🚲 BAYONNE -> VITORIA 🚲
Traversée du Pays Basque
Traversée du Pays Basque
Une couleur: Rose. Oups... ROUGE! On est pas là pour rigoler!
Un animal: la vache. Le mouton? Non! La vache! Le boeuf même tiens!
Un fruit: la pomme, sans hésitation!
A quoi tiens une identité régionale? Oups ... Na.tio.nale! A l'originalité? A la solidarité? Ou peut-être à ce que les gens de passage vont emporter avec eux? Le sable, l'océan, les montagnes vertes, les rivières gorgées d'eau... Le rouge, les boeufs et les pommes!
De Bayonne à Hendaye, nous avons longé l'Atlantique, dormit au bord des vagues, et profité des derniers couchers de soleil estivaux. Puis nous avons passé la frontière France-Espagne. La non frontière Basque. La non frontière européenne aussi remarquez! Un dernier regard de l'autre côté du pont de Irùn, celui sur lequel les résistants à Franco venaient voir leur famille restée sur l'autre rive.
Nous pensions longer la côte nord de l'Espagne mais le froid, la pluie et les montagnes ont eu raison de nous! Alors à San Sebastian, nous enterrons notre rêve de voir le Musée Guggenheim de Bilbao et nous descendons au sud, à l'assaut de la cordillère Cantabrique qui nous sépare du trajet de l'Euro vélo 3!
A Vitoria, nous avons ete accueillis a Errekaleor, le plus grand squatt d´Europe (plus d´info ICI ). Ca nous a rappele la Palestra Popolar, a Florence en Italie, qui est le plus vieux squatt d´Europe (40 ans!), ou nous avions ete accueillis lors de notre voyage a velo de 2019. Voir ces ZAD internationales, on peut vous dire que ca remonte le moral et surtout, on y rencontre toujours des personnes incroyables! Le peuple uni ne sera jamais vaincu!
Un animal: la vache. Le mouton? Non! La vache! Le boeuf même tiens!
Un fruit: la pomme, sans hésitation!
A quoi tiens une identité régionale? Oups ... Na.tio.nale! A l'originalité? A la solidarité? Ou peut-être à ce que les gens de passage vont emporter avec eux? Le sable, l'océan, les montagnes vertes, les rivières gorgées d'eau... Le rouge, les boeufs et les pommes!
De Bayonne à Hendaye, nous avons longé l'Atlantique, dormit au bord des vagues, et profité des derniers couchers de soleil estivaux. Puis nous avons passé la frontière France-Espagne. La non frontière Basque. La non frontière européenne aussi remarquez! Un dernier regard de l'autre côté du pont de Irùn, celui sur lequel les résistants à Franco venaient voir leur famille restée sur l'autre rive.
Nous pensions longer la côte nord de l'Espagne mais le froid, la pluie et les montagnes ont eu raison de nous! Alors à San Sebastian, nous enterrons notre rêve de voir le Musée Guggenheim de Bilbao et nous descendons au sud, à l'assaut de la cordillère Cantabrique qui nous sépare du trajet de l'Euro vélo 3!
A Vitoria, nous avons ete accueillis a Errekaleor, le plus grand squatt d´Europe (plus d´info ICI ). Ca nous a rappele la Palestra Popolar, a Florence en Italie, qui est le plus vieux squatt d´Europe (40 ans!), ou nous avions ete accueillis lors de notre voyage a velo de 2019. Voir ces ZAD internationales, on peut vous dire que ca remonte le moral et surtout, on y rencontre toujours des personnes incroyables! Le peuple uni ne sera jamais vaincu!
🚲 FOIX -> BAYONNE 🚲
Première grosse étape!
Première grosse étape!
De Foix à St Girons, nous avons suivit une ancienne voie de chemin de fer transformée en voie verte: un vrai plaisir! Ensuite ça a été une alternance de petites routes et de pistes cyclables, jusqu'à rejoindre l'euro vélo 3.
Nous avons rencontré André, Anne, Patrick, Michel: des petites étoiles au bord de la route, passionnées de voyage et de rencontres, qui nous ont offert du jus de pomme quand on avait soif, du fromage quand on avait faim, un abri quand il pleuvait... Merci du fond du coeur, vous rendez notre périple un peu plus doux et nos journées un peu plus légères.
Nous avons rencontré André, Anne, Patrick, Michel: des petites étoiles au bord de la route, passionnées de voyage et de rencontres, qui nous ont offert du jus de pomme quand on avait soif, du fromage quand on avait faim, un abri quand il pleuvait... Merci du fond du coeur, vous rendez notre périple un peu plus doux et nos journées un peu plus légères.
LYON -> FOIX
Toutes les bonnes choses ont un début!
18-23 septembre:
Un grand voyage à vélo commence toujours par un loooonnng trajet en train: 12h passées dans des TER, 4 changements, 9 contrôleurs à amadouer, une carriole (Ah bon, les carrioles sont interdites dans les trains ?! Ah ben désolés, on ne savait vraiment pas!!!), 3 vélos, 12 sacoches...
Un sacré défi, de belles rencontres mais tellement heureux d'arriver chez nos supers amis à Foix! Spéciale Kassedédi Lucie Quentin! Les deux premières représentations se sont bien passées (malgré la pluie!)
Et bientôt on va trouver comment rajouter des photos depuis notre téléphone intelligent oui oui on y croit!
Un grand voyage à vélo commence toujours par un loooonnng trajet en train: 12h passées dans des TER, 4 changements, 9 contrôleurs à amadouer, une carriole (Ah bon, les carrioles sont interdites dans les trains ?! Ah ben désolés, on ne savait vraiment pas!!!), 3 vélos, 12 sacoches...
Un sacré défi, de belles rencontres mais tellement heureux d'arriver chez nos supers amis à Foix! Spéciale Kassedédi Lucie Quentin! Les deux premières représentations se sont bien passées (malgré la pluie!)
Et bientôt on va trouver comment rajouter des photos depuis notre téléphone intelligent oui oui on y croit!
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